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En 2004, la planétologue Thérèse Encrenaz et ses collègues publient une découverte qui va faire trembler le monde de l'astronomie : la sonde européenne Mars Express a détecté du méthane sur la planète rouge. Cette découverte est ensuite corroborée par Curiosity, arrivé sur Mars en 2012.
La présence de méthane sur Mars interroge. Aurait-il une origine biologique ? En 2016, le Trace Gaz Orbiteur quitte la Terre à destination de Mars. Sa mission : analyser les gaz présents en toute petite quantité dans l’atmosphère martienne, dont le CH4.
Le lancement de cet orbiter est la première partie de la mission ExoMars, originellement imaginée avec la NASA, qui souhaitait étudier la présence du méthane suite aux résultats de Curiosity. Les Américains se sont retirés du programme en 2012 et l’Esa s’est associée à Roscosmos, mais le TGO est resté.
Le Trace Gas Orbiter (TGO) orbite autour de Mars depuis octobre 2016.
Fin juin 2019, le rover Curiosity mesurait son plus haut taux de CH4, environ 21 parties par milliard en volume (ppbv). TGO, dont la sensibilité au méthane est pourtant bien supérieure à celle du rover américain, ne semble pourtant pas être d'accord avec son homologue à roulette.
Si au départ, les chercheurs ont pensé que ce gaz pouvait être d'origine biologique, ils sont désormais nombreux à en douter.
Entretien avec Jorge Vago, responsable scientifique de la mission ExoMars